le stand de poésie

j’ai rêvé
qu’avec mon baluchon de casseroles
je faisais de la musique
sur la route

sans trop savoir comment
j’ai grimpé sur une montagne
pour atterrir dans un chalet
endousoeuré
à la lisière de la forêt
de larmes et d’ombres
qui l’encerclait
j’ai découvert
un vieux stand de tir
à bout de souffle

j’ai fermé les yeux
juste un instant
une fraction de seconde
j’y ai senti le miracle de la poésie

j’ai vu,
de grandes cibles
de l’autre côté d’un étang
qui devient une patinoire
l’hiver

j’ai entendu,
des coeurs venir
tirer des mots doux
entre les roseaux

j’ai touché
un radeau qui traverse
le champ de nénufar
pour s’amarrer à une toute petite ile
juste assez grande
pour accueillir
un lit en baldaquin

j’ai gouté
à la magie de la poésie
clamée haut et fort
d’une rive à l’autre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *