je vais jusqu’à la gare la plus proche
j’ai pris un billet de retour
mais est-ce que je rentre chez moi
où est passée ma maison
remettre les questions à demain
je dois encore aller écrire le présent
là où les hommes prennent trop de place
serrer les cuisses ou prendre de l’espace
je voudrais ouvrir la fenêtre du train
pour fumer une cigarette avec l’horizon
lui raconter tous ces endroits
qui ont fait mon coeur lego
tous ces trajets à reconstruire
des rêves à la pelle
à faire comme si je savais les mots
qui viennent de la forêt
je regarde les yeux autour de moi
tant d’énergie à cacher
de boite en boite
cette toute petite voix
qui cri dans le noir
regarde-moi
tous ces mots
qui jouent à cachecache
avec le déni
pour cette douce folie
de la clairvoyance
avec mon baluchon
de ce qu’il reste d’hier
je voudrais descendre
tirer l’arrêt d’urgence
au milieu de la forêt
embarquer tout le monde avec moi
je leur dirais
viens on va faire un feu et chanter
il y a forcément
un joueur de guitare
dans ce wagon
mais je reviens dans le train
et je recommence une nouvelle partie
l’oiseau qui s’est échappé
a-t-il l’ennui de la main
qui le nourrissait
je regarde les nuages
ils me disent
tais-toi & touche-moi
et moi je leur réponds
si tu danses je danse