ma machine à café
je l’ai balancée par la fenêtre
je l’ai remplacée par une
cafetière en verre
toute simple
elle ressemble à un sablier
un filtre en papier
quelques cuillères de café moulu
et de l’eau chaude
que je verse doucement
ce n’est pas rapide
ça ne fait pas de bruit
c’est beau
je regarde les ondulations
de la goutte qui tombe
je me dis que c’est ça la poésie
faire résonner les vibrations
d’une goutte de café
un peu plus loin
sur la fin
j’ai le temps de réfléchir
à un nouveau vers
entre chaque goutte
et une fois terminé
je rince le filtre
que je mets à sécher
demain je pourrai écrire
un nouveau poème
qui sent bon le café