une sirène à la mer

après le pont
il y a une toute petite mer
quand elle m’appelle
pour prendre le large
je ne peux aller nulle part
assis au bord de l’eau
je danse et chante en silence
je fais des bateaux de mes poèmes
trop chargés d’épices et d’étoffes
et je les regarde s’éloigner

on raconte un tas d’histoires
sur cette mer
des batailles épiques
et des naufrages
mais peut-être suis-je le seul
à les connaître
quand je parle d’elle
on me dit que ce n’est qu’un ruisseau
et qu’il faut laisser couler l’eau

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